Pretending that we live, doesn’t make us alive.
J’ai beau fouiller mon cervelet à l’opinel, j’ai toujours pas trouvé pour les bonnes résolutions… Donc, comme tous les ans, je jette l’éponge 😉 Bref… Traitons le luxueux sujet du jour, l’excellent et puissant chanteur de System Of A Down – Serj Tankian. Tout à fait lucide, je sais que les non-initiés au préalable ne vont pas suivre sur le coup et Oma risque d’en faire partie. Malgré tout, je prends le risque, avec le secret objectif de convaincre, ne serait-ce qu’un seul d’entre vous.
J’avoue ne pas être au point sur SOAD, nonobstant (ça s’la pète) j’ai entrepris de rectifier le tir, depuis mon apprentissage sur l’apprivoisement de la bête, le bouillonnant leader, indocile et agité. À son contact j’ai compris une chose : ne jamais, jamais, et là on a le droit de dire jamais, s’arrêter à la première lecture dans la musique. C’est réducteur…
J’vous plante le décor. Un ami ne tarissant pas d’éloge à son propos me fait ouïr son premier album solo et… bof – rien – nada – walou – le néant absolu. Une sorte de refus de transmission dans les pavillons, refoulé direct à la frontière, sans raison valable, je déteste le bidule. Grâce à ma légendaire curiosité et fortement intriguée par la fougue du fan, je me réinjecte le son pour voir. Bizarre, le ciel jusque-là très noir s’illumine, tout comme mes esgourdes. Début des réjouissances. Étonnée par cette voix scandaleusement vaste, re-décryptage. Magique, mes feuilles s’habituent à la réception en bloc de tant de variétés musicales.
Le style est gargantuesque. Passant et repassant sous son microscope l’humain et ses travers (le modèle est riche), vous vous retrouvez attablés devant une super-plâtrée. En prime, vous passez chaque fois, 3 à 4 minutes au shaker, secoués vigoureusement puis délicatement, mélangés avec plusieurs doses de punk-rock, de poésie (You’ve become my addiction, my mental preoccupied obsession – le mec capable de me balancer ça, je l’épouse), de lyrisme et symphonie, avant re-secousse agressive. Glissant d’un murmure à un puissant spasme, surfant d’une allure à une autre sans difficulté, l’ogre désoriente.
Le cocktail arrose ses engagements divers et variés, toujours en rapport avec ses congénères et leur bien être… Du social (quelle guitare ce Morello) à l’humanitaire, gros combat pour ses racines et l’Arménie…
Insuffisant pour le trublion dopé à la mélodie… Comme ça ne suffit pas à caler son appétit, après épluchage dans les règles, il nous ajoute une bonne gousse d’écologie, un brin de géopolitique et une pincée d’antimilitarisme. Explicite. Moi j’adhère à l’ensemble.
Bon, voyons comment se porte Omazig. Mince… j’aurais pas dû ressortir Rabelais, elle est presque tombée en poussière!
MeloP φ