Cotton Club

The things we truly love stay with us always, locked in our hearts as long as life remains – Josephine Baker

Ouf ça fait du bien de rentrer à la maison, j’me sens comme un poussin passé à la lessiveuse. Laissez-moi me débarrasser des plumes et autre chapelet de bananes et j’vous raconte. Oh mince ZigomaD… Grillée comme une bleue, et, à décrypter sa mouille, j’vais encore passer un sale quart d’heure…

Figurez-vous que trouvant la Mustang quelque peu tape à l’œil (sorte de prémonition), j’ai inventé une nouvelle machine temporelle, plus bio et moins risquée que dans « The Fly ». Sauf que… quand j’ai appuyé sur ce fichu satané bouton, je me suis juste rendu compte (et évidemment trop tard) de la gourance dans la date. Me v’là atterrie dans un caniveau de New York soit, mais au beau milieu de nulle part. Par un heureux hasard, un gentleman me recueillit, sans auparavant m’avoir prise pour une échappée de l’asile (la tenue je suppose).

Le généreux Charles m’offrit son hospitalité et des fringues, moins voyantes et plus raccord au décor, appartenant à sa femme (très belle femme au demeurant). Voilà la raison de cette mag-nifique robe, ce sautoir et ce petit bibi. Il suffisait juste de troquer les Kick contre des escarpins (merci Ô prudence, j’les avais fourrées dans mon sac avant de partir). Vive les années Charleston.

Après l’arrivée de leurs amies Bessie et Dinah, nous avons convenu de passer la soirée dans un club avec orchestre et vous me connaissez, j’aurais été bête de refuser une invitation (j’ai mis, par inadvertance le pied dans les années 20, c’est le moment de lancer une étude approfondie des rituels!)

Direction le Cotton Club. Nom mythique, pour un cabaret incroyable qui le fut tout autant. Nous avions pris place non loin de l’estrade et j’eus dès lors une seule envie, danser, tant le balancement me prenait aux tripes. L’orchestre s’engageait dans des délires endiablés pendant que d’émérites danseurs se trémoussaient hardiment sur la piste.

Dinah m’entraîna rejoindre Marion pour une leçon rythmique, tandis que Bessie retrouvait gaiement un de ses copains pour un duo plus que classe. Charles et Valentine s’en donnaient eux aussi à cœur joie et se serraient tendrement l’un contre l’autre au changement de tempo. Grandiose soirée qui passa bien trop vite. J’ai pensé à Merlin, qui, prohibition oblige, n’aurait pas voulu être de la partie, même si circulaient sous le manteau quelques bouteilles insolites.

Tard dans la nuit, j’ai hésité (un mini brin) à repartir de suite ou poursuivre un peu la flânerie dans les rues encore animées de la grosse pomme. Bah….. j’suis restée un peu plus. Nous avons marché quelques minutes, interpellées par les sons s’échappant des autres clubs. J’en suis venue à me demander ce que pouvaient bien faire mes potes, bien au chaud dans leur époque.

La promenade terminée, j’ai renfilé la ceinture, enfin tenté de la renfiler, car l’idiote que je suis, sursautant à l’interpellation d’un inconnu trop étrange, l’a faite tomber. Heureusement pas trop loin (c’est une ceinture tout de même). Tremblotante comme une feuille dans un trip film d’horreur, m’enfuyant loin du gus, j’ai tout de même réussi à me l’harnacher et à appuyer à nouveau sur cette satanée perle, non sans avoir bousculé au passage des inconditionnelles de Joséphine Baker, d’où enroulage fatal dans les plumes et les fruits!

Et là, tout de suite, maintenant, je me sens vaguement ridicule, les bananes à la main, le panache au milieu de la bouche, la tenue presque volée (pour clore le tout) et le regard noir ou perplexe, néanmoins insoutenable de MaD.

MeloP φ

Zigomad says : (Sale quart d’heure ? Tssss. Charles est stone, Ma’ame Ingalls, pouvez circuler ! XD ) Sympa cette petite escapade, faudra m’emmener la prochaine fois ! Du moineau, des petits pains, des petits petons, du thé, et pis la réunion des piafs in black, que du délice. Melodyssée fabuleuse sur son 33 tr. Nice.

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