¡Hola Zigos!
Il serait temps de vous conter l’histoire d’une nuit d’ivresse ayant duré des décennies, ponctuée d’atroces gesticulations et de chants peu reluisants (j’me trimbale une batterie de gamelles), captivée par cette atypique mixture de sonorités.
Tombée dans leur pot de miel peinturluré, en forme d’ovni dingo, j’suis restée collée à la faïence, espérant que le trip ne se terminerait pas de suite.
Le festival s’ouvre au son d’un extravagant hommage clownesque, exhalant chagrin et tendresse, et s’achève, la larme à l’œil, façon crash test dummies, sur un cri d’amour prémonitoire, indéfectible et éternel.
J’ai fait serment d’allégeance, sous le joug de leurs insolites expérimentations, repris chaque chanson, maintes et maintes fois, retenu chaque parole, chaque ponctuante vocalise, scruté chaque avant-gardisme fashion de Catherine Ringer (de ses collants abeille à ses chaussures Minnie), épié chaque orientation capillaire, mimé chaque attitude.
Je fus ravie que ce puissant amalgame, débordant de complicité, d’apparente frivolité et (comme rien n’est tout blanc ou tout noir) d’ostensible gravité, se soit taillé une part de lion.
Je fus triste que cette rocambolesque alchimie, bouffie de talent, soit stoppée si net. Malheureusement nulle échappatoire. « Elle a attendu, attendu / Mais Fred n’est jamais reparu ».
Show must go on et, en fredonnant, elle continue son chemin, seule ou presque, toujours aussi touchante et juste. Et, moi, je continue de suivre.
« Le jour se lève et j’irai bien danser avec les feuilles des peupliers » ou avec les bonus : Iggy, Bernard et Charlie. Cheers!
MeloP ζ