Comment? C’est vrai, ça comment? Mais comment faire pour décoller les monstrueuses pépites de mélasse estivale qui se sont férocement encastrées dans vos conduits auditifs? Certains d’entre vous hésitent, s’interrogent encore, devant la plâtrée d’albums septembrouillée. Pas de panique, mes grattoir-héros, puisque l’incroyable, la terrible, l’insondable Oma Zig vient à l’instant de ressortir de derrière les fourneaux! Entre ses paluches plissées, une blinde de vieilles galettes rutilantes parfaitement adaptées au grand nettoyage d’automne. Soit un remède efficace avant de pouvoir tester les nouveautés musicales.
D‘abord on va ouvrir grand son clapet et déployer largement les cordes jusqu’à luette vibrera. C’est important. Heureusement je vous ai dégoté un expert en communication.
Et là vous vous dites que, forcément, Oma Zig va vous remettre Black Milk en boucle, et vous n’auriez pas tout à fait tort (mais qui pourrait l’en blamer : ce morceau est une tuerie) si elle n’avait extirpé de ses sombres étagères encombrées une fiole rugueuse à souhait. Décapage.
Allumons à présent l’engin cérébral. Un ou deux tours d’essorage devraient suffire. Contact.
L‘enveloppe corporelle en éveil, les orteils à la dérive, vers l’inconnu et patatras!
Du concret, ça vous ferait plaisir, hein? Comme une rambarde d’escalier où se raccrocher avant l’inévitable rechute sur l’édredon. Ouais, en même temps, ton oreille interne n’a qu’à garder son équilibre. Tss.
Une deux, SPLATR! Une deux, PLANG! Excellent! Quelle souplesse. Z’êtes vraiment increvables. Un p’tit twist’n’shout avant de s’ log out ?
J‘aperçois la pulpe qui remonte, tourbillonne. Les cellules et les globules sont chargées à bloc. Z’avez mérité un dBiscuit. Pas n’importe lequel, one of Oma Zig’s favorite.
Alors, mes tympans, elle est pas belle la vie?