AYTTM: La Ruelle Des Morts

[MeloP] Hello mes Zigos, arpentons la dite ruelle pour une rétrospective de vie. Faut pas se leurrer, ce sera surtout vrai pour les quinquas et plus, néanmoins Mr Thiéfaine sait parfaitement manier les mots pour nous amener à la nostalgie.

Avec nos bidons en fer blanc, on descendait chercher le lait à la ferme, au soleil couchant, dans l’odeur des soirs de Juillet.

On avait l’âge des confitures, des billes et des îles aux trésors et l’on allait cueillir les mûres, en bas, dans la ruelle des morts.

[MeloP] On y est, vous sentez la terre vous envahir? Vos mains caressent les herbes hautes et les ronces accrochent vos vêtements, l’odeur du lait frais vous envahit (beurk, mauvais souvenir gustativement ). En short et sandalettes, les genoux écorchés vous vous surprenez à courir, sauter, rire.

[MaD] Pareil plus ou moins. C’est à dire sans le lait. Direction la forêt où j’allais boire l’eau d’une source, les mains en coupelle…bizarrement cette source devint, une décennie après, non potable…🧐👿

[Melo] Malheureusement, c’est l’jeu ma p’tite Lucette!

On nous disait que Barberousse avait ici sa garnison et que dans ce coin de cambrousse, il avait vaincu des dragons.

On avait l’âge de nos fêlures et l’on était Conquistadors, on déterrait casques et fémurs, en bas, dans la ruelle des morts.

On arrosait toutes nos victoires à grands coups de verre de Kéfir. Ivres de joie et sans le savoir, on reprenait Mers el-Kébir.

Puis c’était nos chars en dinky contre les tigres-doryphores qui libéraient la french county, en bas, dans la ruelle des morts.

[MeloP] Et imaginer, scénariser, un tas d’histoires de monstres et de pirates. Barberousse qui n’était pas le premier hipster mais plutôt le Jack Sparrow de notre époque et qui, sans discourtoisie, n’a certainement jamais eu affaire à un dragon. Et toujours, toujours l’ombre de la fin… Les conquêtes, les guerriers, les armes. On a juste un mini-bug interne, c’est plutôt dommage.

[MaD] S’ennuyer pour mieux rêver ou penser le monde…J’aimais bien prendre la route numéro 7 après avoir viré l’autre prince pour piloter son Goldorak.

Que ne demeurent les printemps à l’heure des sorties de l’école, quand les filles nous jouent leurs seize ans pour une bouiffe de Royale Menthol.

Je n’sais plus si c’était Françoise, Martine, Claudine ou Marie-Laure qui nous f’saient goûter leurs framboises, en bas, dans la ruelle des morts.

[MeloP] Ah oui, le plaisir… Ça, s’est peut-être la seule chose qui empêche (non, sotte que je suis), qui repousse la destruction. No comment. Yippee Ki Yay!

[MaD] Nope, les framboises c’était pour ma fraise only.😉

Que ne demeurent les automnes quand sonne l’heure de nos folies, j’ai comme un bourdon qui résonne au clocher de ma nostalgie.

Les enfants cueillent des immortelles, des chrysanthèmes, des boutons d’or, les deuils se ramassent à la pelle, en bas, dans la ruelle des morts.

[MeloP] Bref, le temps qui passe, l’approche de la sortie de scène (que l’on espère tous la plus lointaine possible).

[MaD] Même si j’aime moins les arrangements que sa plume sur celle-là, Longue Vie Monsieur H.F.T. 😎

[MeloP] Place au visionnaire, JCVD: « La vie c’est quelque chose de très fort et de très beau… La vie appartient à tous les vivants. It’s both a dream and a feeling. C’est être ce que nous ne sommes pas sans le rester. La vie c’est mourir aussi… Et mourir c’est vraiment strong, c’est rester en vie au delà de la mort. » À méditer, j’en ai déjà mal au crâne.

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