Lent tourbillon au travers des étoiles, les ailes déployées et les paupières scellées, je remets ma carafe en route. Une filante me rase alors les plumes. Heureusement à mon cou une chaînette retient l’ultime fiole de carburant. Je me l’expédie au fond du bec et poursuis la traîne magique de l’illuminée véloce. Mon duvet s’embrase à l’approche de son coeur. Un dernier battement puis je les replie autour de ma fumante carcasse : impact fusionnel.
Je demeure immobile. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien. Elle me porte, m’emporte, loin, vraiment loin. L’ailleurs. Alors je m’endors, je crois, et je ne sais plus si je suis Sardine ou roc-star, et ça n’a aucune espèce d’importance. L’espace bleu-nuit si dense, si obscur, doit forcément être comme je me le suis toujours imaginé. Je nage en plein univers du silence, et si quelque chose bat dans mon antre frigo, avive le tempo, il agit seul, en secret, enfoui. Oui. Oma Zig va renaître. Plus que quelques minutes. 3. 2. 1.
– Aïe
Je heurte une drôle de substance. Un genre de brioche poilue qu’aurait pris la forme d’un oreiller… mais muni de piquants.
J’ai déployé mes ailes et je te suis de près dans ce massif tournoiement ma ZigomaD mais j’évite Bad Brains désolée !!