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Plop les gens!
Comme Melo propulsait la combi-viper à travers l’épaisse forêt, je l’entendis me balancer un truc du genre “il se coince quand même vachement souvent les doigts dans les portes du studio, le chanteur de Meshuggah”.
Les branches qui cognaient régulièrement les vitres et la carcasse métallique penchaient en sa faveur. Je fis alors sèchement remarquer à la divine que Jens Kidman n’était pas un nom si difficile à retenir.
Là dessus la berline pila toute seule et le moteur s’essouffla aussi sec. Nous étions arrivées à destination.
De longs serpents de brume vert fluo jaillirent par les fenêtres. D’humer l‘intoxicant aéro-slime géranium-ganja-golden nous sautillions déjà, les paupières closes mais les entonnoirs ébahis :
Question accueil soigné aux petits relents d’oignon, pardon, mais sa divinité et ma fraise étions copieusement servies : toiles d’araignées en rideau, chauve-souris en formation du lustre, larves gluantes et encarapacés divers crapahutant le sol.
Le banquet garni, survolé par d’adorables bougies rougeoyantes et dégoulinantes, réunissait tout le gratin du gratin de la crème de la crème autour d’un large chaudron de punch incandescent.
Ambiance tamisée, suffocante à souhait, crocs mignons luisants et cercueils briqués, bref tout dans l’feutré :
Notre hôte se manifesta bientôt. Un beau gosse spectral :
Sur les tables et guéridons, dans les marches et au balcon, ça transvalsait ferme.
MeloP dévalisa d’un tiers de ses flûtes le plateau que pilotait négligemment une charmante recousue, tout droit sortie du Bunker Palace Hotel.
Un somptueux coffre à mélopées fit soudain irruption entre les décharnés en loques et les goules à paillettes qui guinchaient sur le plancher.
Bouteilles sabrées et toasts à volonté n’eurent aucun effet sur la population effondrée.
Un sentiment de dévotion bafouée moussait aux commissures des lèvres.
Une sylphide grisée, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Melo, se faufila au travers des colonnes en maugréant, plana puis s’immobilisa au dessus du couvercle de la malle qu’elle boucla d’un coup de pied rageur.
Le bagage n’était pas de cet avis.
Son chant ensorcela les convives bien au-delà de l’immense escalier, s’engouffrant à l’étage en version pumpkin à marshmallows.
Dans l’aquarium à piranhas il réveilla également une océanide squelettique. Elle s’étira, mi-algues mi-palmes, et au premier de ses gargouillis grinçants je réalisais enfin que j’avais perdu Personne.
Dans quel pétrin était-elle encore allée se fourrer ?
Ouh la la… j’arrivais juste à temps avec Bebar-à-carreaux et Le Rouquin!
Vautrés les quatre sur un interminable plumard le spectacle continuait : un zombie, coiffé d’un abat-jour à frange et saucissonné dans une taie de traversin, sauta, se ramassa, éructa en se hissant sur la commode, et entreprit de nous régurgiter par spasmes interposés sa chansonnette favorite.
Épique.
Ensuite… ensuite je ne me souviens d’absolument rien. Sauf d’un méga vlang. La lourde d’entrée? La portière? Je me rappelle à peine du trajet du retour. Je ne sais même pas qui conduisait.
Par contre l’indestructible radio-cassette nous projeta le bulbe hors des tempes.
Exquis.
Cheers,
MaD
MYRKUR 2015 M MORDET COCTEAU TWINS 1988 BLUE BELL KNOLL ATHOL-BROSE THE CURE 1982 PORNOGRAPHY A STRANGE DAY DAVID BOWIE 1980 SCARY MONSTERS (AND SUPER CREEPS) ASHES TO ASHES COCTEAU TWINS 1988 BLUE BELL KNOLL THE ITCHY GLOWBO BLOW BAUHAUS 1979 BELA LUGOSI'S DEAD THE CURE 1982 PORNOGRAPHY COLD BJÖRK 2015 VULNICURA NOTGET (LOTIC KEPTSAFE VERSION) MYRKUR 2017 MARERIDT HIMLEN BLEV SORT COCTEAU TWINS 1988 BLUE BELL KNOLL BLUE BELL KNOLL JOY DIVISION 1979 24 HOUR PARTY PEOPLE SHE'S LOST CONTROL QUEENADREENA 2002 DRINK ME UNDER A FLOORBOARD WORLD MYRKUR 2014 DEMO SKADI
Je suis restée scotchée au beau gosse spectral… Je demande votre pardon Miss MaD. Notez que nous risquons de nous retrouver prochainement dans le même asile…. Let’s get the party started 😉
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