Hello mes Zigos! Ce soir, je remets un peu d’ordre dans Zigomaphone car je m’aperçois que je n’ai jamais chroniqué Damien Saez. Impardonnable.
Aube du XXIème, révolté au non-format revendiqué, une bonne grosse bouffée de fraîcheur. Pour le public des Victoires, un grand coup de DocM derrière l’Étiquette. Un artiste à mille lieues des collets-montés visiblement captivés, le balai qui vibre de gêne (oui, celui-là même).
Et, n’en déplaise aux radios qui nous font allègrement passer le type pour un One-Hit-Wonder, il ne se résume pas à cet unique titre. Donc, pourquoi faut-il écouter ou réécouter Saez?
Pour le texte, toujours le texte, rien que le texte. Pour le verbe au service d’une Humanité oubliée, tuée ou perdue, en quête d’une autre destinée. Le verbe qui coule de sens, celui qui saigne l’Amour des mots (même grossiers), celui qui exhale la colère des déchirures, celui qui transpire les idées et les revendications.
Morceaux choisis…
…qui donnent envie de vomir la fabuleuse Société formatée, normée et consophage
Le bon vieux manger-bouger cher à mes nerfs. Bon, sans dec’: Il ne faut PAS boire au volant, pour le reste c’est vous qui voyez mes Zigos.
La salle de sport, sur des machines, faut s’essouffler, faut s’entraîner. Faut marcher dans les clous.
qui, sans cesse, ni émoi, génère des robots et des exclus psychotiques.
Dans le monde de la nuit faut voir comme ils se la pètent pour poster leur vie de merde planquée sous des paillettes.
Je fais le mort, je fais le fier, je fais celui qui existe mais dans l’ombre du miroir je ne vois que du triste.
… qui donnent envie de hurler, de rugir pour toi, Ô Femme…
Alors…. Je vous accorde que c’est loin d’être, ce qu’on pourrait appeler, un portrait angélique, le tableau est plutôt très haut en couleurs. Une amante, une maîtresse de velours ou de cuir. Mais qu’elle soit Marie, Germaine ou Marguerite, elle est autant prisonnière de sa réalité que libre. Elle est soumise et affranchie. Elle est insubmersible et fragile. Elle est paumée jusque dans ses turpitudes. Simplement… Elle EST.
Puis t’es si bonne, Marie avec tes seins qui pointent comme les cathédrales, on dirait Notre-Dame. On dirait les pyramides.
Elle veut pas d’mot d’amour, elle veut juste un p’tit jour qu’on l’enlève au matin d’la laideur des faubourgs, qu’on l’enlève à la vie des destins mal écrits.
Quand j’ai vu Marguerite, ça m’a fait comme un bras d’honneur, l’insoumission qui dit » je n’ai ni Dieu ni Maître ni qui que ce soit « , comme un doigt levé bien haut à tous les Dieux, tous les suppôts, c’est l’solidaire des travailleurs puis c’est la liberté du cœur.
C’est un besoin, de repeindre en multiface.
Tu sais moi mon Européenne, elle a pas vraiment de frontières, son corps c’est la planète entière.
pour deviser sur l’amour et la tolérance.
À nos guerres. Aux fragiles de nos contours. À nos sueurs sur les tambours. À nos amours.
Cette indulgence trop abandonnée au gré de nos croisades actuelles.
Quand le ciel pleure des bombes sur des gamins qui lancent des cailloux vers le ciel comme une indépendance.
Et puis, vient le besoin d’exorciser les conséquences des hostilités.
Et si c’est un crayon, oui, contre la mitraille alors que le papier soit le champ de bataille. Que nos plumes à jamais gardent toujours leur livre. Qu’il est plus important d’être debout que de vivre.
Pssst… Madame l’Education Nationale?… M’est d’avis que cette chanson devrait devenir un hymne enseigné dans vos rangs, non?
Ils étaient amoureux ceux qui se sont blottis l’un contre l’autre à deux, contre la tyrannie. Ils étaient comme toi, ils étaient comme moi. Ils n’étaient pas guerriers mais sont morts au combat.
Get Up! Stand Up!
Quand tu vois comme on pleure à chaque rue sa peine, comment on nous écœure, perfusion dans la veine à l’ombre du faisceau. Mon vieux tu m’auras plus! Ami dis quand viendra la crue.
Ah! Oui… Spéciale Dédicace 😉
Je sais ça fait longtemps que je n’ai vu tes rives, toi qui jouais par cœur comme un sanglot qui dérive à Châtillon Sur Seine quand toi t’allais Bruno.
Passez une bonne soirée mes Zigos. A+